Fin de vie et deuil: deux festivals pour ces moments clés de l’existence

Article publié sur Réformés.ch le 20.10.2025

 

Extrait de l’article :

Parler de la mort entre vivants
Pour les «munir», donc, une petite dizaine d’intervenants, ecclésiaux ou laïques, se passeront la parole en abordant la mort sous plusieurs angles. Directives anticipées, pompes funèbres, approche théologique, soins palliatifs, l’idée est de toucher un maximum de gens. «Rien ne nous prépare à un deuil», admet Chantal Rapin. «On doit faire les choses dans l’urgence de la fin ou de la maladie. Cela restera toujours douloureux, mais il devrait y avoir la possibilité de poser les choses paisiblement, de se demander ce dont on aurait besoin le jour venu.» Il s’agit d’atteindre les futurs morts, mais également les vivants, car si ceux-ci ne sont pas placés face à l’incertitude de l’après, ils doivent gérer de l’administratif à profusion. Tout en vivant leur deuil. «Ils ont besoin d’être accompagnés à ce moment-là et qu’on leur donne des outils pour la suite», ajoute la pasteure. La possibilité pour les endeuillés de parler de la mort d’un·e proche permet, paradoxalement, de préparer la leur. «Plus on s’y prend en amont, plus on peut dédramatiser le sujet.» Aujourd’hui, la pudeur est de mise pour aborder l’éventail des aspects mortuaires. «La vie est encensée et on n’a pas envie de penser à la mort.
Son côté ‹ non maîtrisable › reste quelque chose de difficile. Il faut gérer cette angoisse», explique Chantal Rapin.

Tous les médias